TouLouZ

[Encore un titre avec le nom de cette ville ._.]

[Edit : Je triche un peu sur la date (pratique cette fonction qui permet de la modifier, d'ailleurs, mais juste à moitié, car j'ai vraiment commencé ce post lundi aprem.]

Hier, à la même heure, j'étais à Toulouse.

TouLouZ dirait Louve. Là où il faut 'Win'. Louve qui va très bien d'ailleurs, pour ceux qui se poseraient la question. Les quelques jours que j'ai passé avec elle étaient supers, vivement qu'elle ait le Net la pauvre, ou au moins la télé, histoire qu'elle se sente pas trop exilée... Avec les cours qu'elle a, elle a du courage ma Louvinette, surtout qu'elle ne connait pas Toulouse. Je pense que je connais cette ville bien plus qu'elle au final. J'en aurais pris le métro un bon nombre de fois cette semaine, faut dire :p

Dans le train, j'ai encore écrit. je sais pas pourquoi... ça occupe. J'ai fini le livre de Sylvie Testud aussi, Le ciel t'aidera. Même que je le recommande largement. Une écriture légère, c'est auto-biographique et très amusant, celle-ci étant, il faut le dire, grandement paranoïaque.

J'ai écrit, disais-je... Toujours sur l'un de ces petits carnets que j'aime à prendre avec moi...

Encore un voyage.

Encore un train.

Encore l'impression que je ne gagne rien à rentrer.

J'aimerais bien voyager de ville en ville... sans soucis ni prise de tête. Mp3 aux oreilles. Yeux scrutant les plus petits détails... l'envie de découvrir toujours de nouvelles choses, de nouveaux lieux.

Une fois de plus, je me retrouve à écrire. Mais pourquoi ? Et pour qui ?

Prendre le train n'a rien de sorcier.

Je n'innove pas.

Quoi... si. Ce n'est jamais la même chose. Ce soir, une question demeure : "Comment je rentre chez moi si je me rate les derniers trams de la journée ? J'ai pas super bien géré les horaires je sens..." Problématique. M'enfin... A l'aventure !

Et j'ai pas envie de reprendre la fac demain.

L'ambiance dans le TGV de 22h, ce dimanche soir, est particulière. Tous ces gens ont l'air passablement fatigué. Ma tête ne doit pas vraiment sortir du lot non plus. Ces gens... repartent-ils pour une semaine de travail éprouvante ? Rentrent-ils d'un super week-end en famille ou autre ? Leur tardait-il de rentrer chez eux ? Ou ne demandaient-ils qu'à rester là où ils étaient ? ... Allez savoir.

Le vieil homme étrange à la compagnie peu agréable qui se trouvait à côté de moi pendant les dix premières minutes du trajet est parti je ne sais pas où. Autant en profiter. Il a pris toutes ses affaires. Soit. Je m'installe ! Les deux sièges sont pour moi ! Confort modeste et éphémère, mais confort tout de même. Je peux m'allonger, je ne me fais pas prier. Adossée contre mon sac, je peux écrire à mon aise.

Le moindre petit bruit dans le wagon réveille les assoupis et fait sursauter les autres. Sur la droite de la rangée où je me trouve, une dame m'intrigue. Elle a des cheveux blancs et lisses, coiffés en un carré naturel. Je serais incapable de dire son âge ni même d'oser lui en attribuer un. Elle a l'air gentille. Habillée classe, la peau mate, elle donne l'impression d'être une personne respectée, aux fonctions importantes. Quelles responsabilités peuvent ainsi épuiser quelqu'un au caractère visiblement déterminé ? Au point qu'elle s'en endort sur la petite table individuelle encastrée dans le siège en face d'elle.

J'aime les trains. Encore plus lorsqu'ils brisent l'obscurité de la nuit, petit cocon de voyageurs qui ne se connaissent pas mais se laissent guider vers un lieu commun, où chacun se séparera, indifférent au quotidien que peuvent mener ces gens qui ont partagé le même trajet.

Le conducteur d'un tout autre train... [x]

Puis l'inspiration s'est envolée, si on peut appelé ça ainsi... A moins que ce ne soit la fatigue qui s'est faite plus forte... Ou bien encore la voix tonitruante du conducteur, pressé d'arriver en gare, qui nous annonçait que l'on arrivait en Gare Saint-Jean, Bordeaux, terminus... "Nous rappelons à tous les voyageurs de bien vérifier que vous n'avez rien oublié à votre siège. En vous souhaitant une bonne nuit." C'est la première fois, autant que je m'en souvienne, qu'un conducteur de train me dit Bonne nuit. J'avais envie de le lui retourner, mais je ne vois pas comment. Surtout que j'étais très pressée.

Je suis descendue du train à toute vitesse, et en grande habituée, j'ai rushé la sortie de la gare, non sans entendre les cris qui partaient de ce 'train spécial', bondé de jeunes autour de 18 ans je dirais, à vue de nez, et de nez pressé, je le rappelle. Ils chantaient "C'est à baboooord qu'on gueule qu'on gueuleuuuh... C'est à babord qu'on gueule le plus fort !" ... Ainsi de suite, en tapant sur les fenêtres du train dont ils sortaient la tête. Leur bruit raisonnait dans l'ensemble de la gare endormie si ce n'est plus, il était quasiment minuit quand même. Arrivée à l'arrêt de tramway, j'ai levé le nez, il arrivait dans 2 minutes, et c'était le dernier tramway de la journée. Fear. J'ai eu chaud. Mais je paniquais déjà à l'idée de rater le second. Sans quoi je me retrouvais à traverser tout Bordeaux, à minuit, à pied, avec mon sac sur l'épaule, pour... oulà... plus d'une heure de marche facile... Par chance, j'ai réussi à intercepter le second tram, également le dernier.

Et je suis rentrée chez moi. Mes parents dormaient, j'ai refermé la porte, ses trois verrous, et je me suis demandée quand est-ce que je repartais... surtout que la fac allait commencer...

Comments

[Toony]

J'aime bien ce petit article sur le train.
Si on pouvait voyager tout le temps... =3