... C'est la Rue Kétanouuu !

Et c'était à Bordeaux, hier soir.

Et... (ouais ouais, ça change pas) j'y étais.

Krakatoa, bien fait d'arriver en avance, il y avait un de ces peuples... concert complet, indiquaient des affichettes. Et encore, tout le monde allait bien rentrer dans la salle ? Mais oui, pas de soucis de ce côté là.

Un public plutôt jeune, et principalement dans la même veine. Ceux qui aiment Tryo, Les Ogres de Barback, Les Hurlements de Léo, Mon Côté Punk, Les Blaireaux de R.A.V.E.L... et il y en aurait encore beaucoup à citer. Mon univers musical, quoi, entre autre.

Ambiance surchauffée, la température de ces jours-ci y est pour beaucoup. Et un concert qui commence à l'heure, avec une première partie présentée, chose rare, par La Rue Kétanou eux-même !

Ca change des soit-disant : " Bonjour, nous sommes SABO et nous avons été invités par notre amie Olivia Ruiz." Le genre de truc auquel parfois, tu ne peux t'empêcher de douter...

La première partie, c'était Madjid Ziouane, qui nous a offert son sourire et son énergie d'outre-Méditerranée, aux airs de Raï algérien, et de superbes chansons mêlant langue algérienne et français. Les musiciens qui l'accompagnent sont également très bien. A voir et à entendre donc, si vous souhaitez découvrir de nouvelles choses.

Puis vint 22h, et là, place à ces anciens du Théâtre du Fil, à ces trois voix chacune si particulière, et qui se marient très bien. Mention spéciale à Florent Vintrigner, mister accordéon et guitare espagnole, qui nous fait voyager au son de sa voix grave si belle, au timbre envoutant. La rue Kétanou c'est également Mourad Musset et Olivier Leite, deux inséparables qui ont de l'énergie à vendre, et une envie de partager, leurs chansons, leurs textes, leurs messages et leur bonne humeur, si communicative.

Un concert de la Rue Két' on le voit pas passer. On a la surprise d'entendre de nouvelles chansons (vivement le prochain "dic's" !), de découvrir de nouveaux artistes, (dont celui qui les accompagne toujours pour vendre leur marchandising, et sa chanson " Le carré rose "... dommage que je n'ai pas retenu son nom), de nouveaux horizons musicaux aussi...

Au bout de quelques chansons, Mourad nous informe que nous avons le bonjour de Rennes où ils ont joué la veille. Un petit côté " La Poste " de cette Rue Kétanou qui rapproche les frontières (si mal faites, comme le rappelle l'une des premières chansons qu'ils ont chanté), en faisant passer le bonjour de public que public. Le bonjour de Rennes très bien reçu, nous avons envoyé le nôtre, quelque peu anticipé, au public de Toulouse, qui aura le plaisir de les voir en concert, ce soir.

La musique si vive, les textes si beau, le côté cosmopolite qui les caractérise si bien anime tout le monde...

C'est dans ce genre de moment qu'on regrette de bosser Juin et Juillet, lorsqu'on voit les programmes de tant de festivals auxquels on adorerait aller... mais qui sont tous sur le même période, celle où il faudra rester en caisse à Jardiland, à vendre les géraniums des p'tits vieux, ou les poissons rouges crevés par la chaleur......... x_x

Le bémol de la soirée a été ' Les Hommes que j'aime ' chanson préférée de Didou, je commence à l'appeler pour qu'il écoute, et boum, plus de batterie... je savais bien que la batterie était faible, ce *** de portable me l'avait dit, oui oui... mais quand même, il aurait pu attendre un peu avant de rendre l'âme >_< !

Accordéon, Guitares, Tambourin, Guitare espagnole se succèdent et demandent à ne jamais s'arrêter. Ca danse de tout côté, ça chante, ça écoute, ça frappe dans les mains, petite bulle musicale dans un quotidien qui s'enferme trop souvent dans le silence ou dans une musique bien trop formatée.

A ce propos, Mourad nous rappelle l'histoire avec les Ogres de Barback, opposé au Maire de la ville d'Oyonnax où ils ont fait l'un de leur concert, le jour des élections, ville ayant voté Sarkozy à 60%.

Pour mieux comprendre, je vous invite à lire ceci : http://nantes.indymedia.org/attachments/jun2007/lesogresaoyonnax.pdf

(Format pdf)

Ca ne fait parfois pas de mal de rappeler que la liberté d'expression existe toujours...

Le concert quant à lui s'est terminé après un beau rappel, "Tu parles trop" (tu n'écoutes personne et plus personne ne t'écoute...) et "Les mots" (le mot de la fin, pour la chanson).

A revoir, à re-entendre, à re-applaudir *__*

Que leur Rue ne s'arrête jamais... ;)

C'est pas nous qui sommes à la rue...

Partager cet article